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LA SAINTE FAMILLE AU CONGO, en 1932

28 Mars 2014 , Rédigé par Julienne Nabintu Byengangu Publié dans #HISTORIQUE

Nous devons la Fondation de la Sainte Famille en Afrique à la foi et au courage de notre vénérée Mère HYACINTHE WEGHSTEEN qui avait bien voulu faire participer la congrégation au grand courant missionnaire de l’Eglise à l’époque.

C’est le 26 septembre 1932 que Sœur Antoinette Brantjis, Lidwine MAEYENS, Franciska TAMBOREN et Clara DEVREESE quittent la Belgique.

Elles sont les premières missionnaires de la Sainte Famille d’Helmet en Afrique, au Congo, à Kabare.

Elles avaient fait un long voyage : Bruxelles – Paris – Marseille, elles s’embarquent sur la Chantilly en passant par la Mer Rouge durant 10 jours, ensuite Canal de Suez-Océan Indien –Dar-es-Salam pour aboutir par train à KIGOMA. Elles traversent le lac Tanganyika jusqu’à UVIRA. Elles continuent avec un petit train jusqu’à KAMANIOLA où un taxi les achemine jusqu’à KABARE. Elles arrivent à KABARE, le 22 octobre 1932. Leur maison est préparée par les Pères de la paroisse notamment le Père VOYLSTEKE et le frère ALBERT.

Elles commencent sans tarder l’étude du mashi et elles ouvrent quelques classes et le catéchuménat des femmes et des filles. Une statue de la Sainte Famille est érigée au centre de la cour.

I.LE PENSIONNAT PROVISOIRE A KABARE 1933-1935

A Costermansville, Chef-lieu de la Province du Kivu, il n’y avait pas d’école alors que la population européenne augmentait. En 1934, une pétition réunissait 20 signatures a circulé pour obtenir la création de cette école. En attendant, la construction de l’école, la quinzaine d’enfants européens de Constermansville et des environs en âge scolaire sont allés commencer au Pensionnat Provisoire à KABARE.

A l’époque, il y avait Mère IMELDA et Mère EMILIENNE qui sont arrivées à KABARE.

Les enfants européens furent confiés aux Mères Francisca, Lidwine et Clémentine. La date du 15 octobre 1934 marque l’ouverture de ce pensionnat. Les sœurs y accueillent 19 enfants européens. Comme les places étaient limitées, les sœurs inscrivaient les enfants en âge de commencer ou de continuer l’école primaire.

L’école comprenait deux classes bien meublées, il y avait quelques objets classiques. Les livres en usage au Pensionnat Provisoire à KABARE étaient les mêmes que les livres employés dans les Pensionnats de la Sainte Famille en Belgique ainsi que le programme national Belge.

Les enfants européens avaient leur cour de recréation différente de la cour des élèves indigènes de KABARE ainsi que leurs jardins et leurs pelouses. Ils avaient deux dortoirs contigus aux chambres des religieuses, un pour garçons et un pour filles. Chaque enfant avait sa chambrette, les différentes chambrettes étaient séparées par les nattes. Les enfants avaient un réfectoire et un parloir communs. A côté du Pensionnat Provisoire, fonctionnait l’école primaire indigène de KABARE.

II.IMPLANTATION DU PENSIONNAT ALBERT 1er A COSTERMANSVILLE EN 1936

  1. Acquisition des terrains

Pourquoi Costermansville et non ailleurs ?

La réponse à cette question

Monseigneur LEYS voulait que le Pensionnat soit à Nyangezi, loin de la ville pour que l’éloignement avec les parents soit un facteur favorable pour l’éducation des enfants. Plusieurs parents n’étaient pas pour l’emplacement du Pensionnat à NYANGEZI car ils ne voulaient pas se séparer de leurs enfants et il fallait ainsi que les enfants externes accèdent également à l’école les différentes pétitions ont été en faveur d’un choix pour Costermansville mais où précisément ?

Monsieur COPPENS, ancien Avocat de Costermansville voulait céder son domaine à LABOTTE.

Monsieur Van BIERVELIET, neveu des Fondatrices de la Congrégation de la Sainte Famille et Conseil de Belgique à Nairobi, conseilla la construction du Pensionnat dans son domaine à NYAKUKEMBA.

Les Religieuses furent le choix de BUGABO, plateau magnifique, à côté de la source d’eau KADURHU, les Pères blancs habitaient à l’actuel Economat Général.

Finalement, c’est le gouvernement lui-même qui céda gratuitement le premier terrain pour le début des constructions du Pensionnat Albert Ier à l’Association Institut de la Sainte Famille.

En 1933, 3ha 85 a 48 a 70 % furent cédés par la colonie belge pour érection des premiers bâtiments.

3 décembre 1936

La personnalité civile de l’Association Institut de la Sainte Famille est déjà reconnue comme personnalité civile par l’Arrêté Royal du 6 juin 1933. Un terrain de 6 ha lui est encore cédé. Il servira à l’agrandissement des plaines de jeux de sports, des jardins et du partager.

Le 30 décembre 1946, les Sœurs de la Sainte Famille demandent de nouvelles terres à la colonie. Deux conventions sont signées en leur faveur. La première prévoit la cession gratuite pour extension du terrain de 6 ha d’un autre terrain en deux blocs d’une superficie de 4ha23a 17ca92°6 qui sera mise en valeur pour les constructions. La deuxième convention prévoit la concession gratuite pour une période de 20 ans d’un terrain d’une superficie de 3ha85a48ca73°.

C’est une parcelle de nature accidentée et séparée de l’ensemble par une route. Sa partie inférieure a été boisée pour empêcher le glissement des terres et protéger le bâtiment.

Le 11 mai 1950 dans sa lettre n° 2126/T.F./A.11/7, le Commissaire Provincial, Monsieur J.P. BRASSEUR fait connaitre à la Révérende Sœur l’accord que la SIMAK a marqué pour que soit à la disposition du Pensionnat le Triangle formé par la jonction nord de l’ancienne et de la nouvelle route du centre extra – coutumière ;

En 1953, les Sœurs de la Sainte Famille avaient demandé encore un terrain à la colonie Belge, un terrain de 1ha 90a leur est cédé en 1954.

Le 30 août 1958, le conservateur des Titres Fonciers fait savoir à la Révérende Mère BRUNEEL Suzanne, Représentante légale de l’Institut de la Sainte Famille qu’il a délivré le certificat d’enregistrement vol 46 Folio 127 au nom de l’Association « Institut de la Sainte Famille » sur un terrain de 51 a 26 ca en grandissement de celui de l’école.

En 1959, la superficie du domaine de l’Institut de la Sainte Famille est de 18ha.

A partir du moment de la zaïrianisation, pour sauvegarder la concession de l’école, les Sœurs de la Sainte Famille avaient cédé cette concession au diocèse. C’est en 2004, plus précisément le 30 août 2004 que les sœurs de la Sainte Famille reprennent la direction du LYCEE WIMA. Les travaux de reprise de la concession de l’Association Institut de la Sainte Famille ont été réalisés en février 2006 sous la supervision des agents de CADASTRE. Les limites entre le diocèse, l’UCB et la Congrégation de la Sainte Famille ont été actualisées.

Construction du Pensionnat Albert Ier

Première construction : De 1935 à 1936

C’est la construction du Pensionnat miniature pour 60 places grâce à la Révérende Mère DOROTHEE HEMERIJCK qui guidait et suivait la construction de la première et importante extension du Pensionnat.

Elle fut la Supérieure à Bukavu pendant les années de guerre de 1939 à 1946.

Nommée Supérieure Générale, elle quitta l’Afrique et dirigea la Congrégation pendant 18 ans.

Le plan initial de la première construction est établi en Belgique avec une adaptation selon les matériaux qu’on pouvait trouver localement. Il fallait mobiliser les fonds nécessaires pour les constructions. Le ¾ des frais de construction sont à la charge de la Congrégation de la Sainte Famille. Les autres fonds ont été donnés par le Gouvernement Belge, la Société du KIVU et une petite portion par la Compagnie Minière des Grands Lacs.

A l’époque, le Commissaire Provincial était Monsieur NOIROT, l’Entrepreneur était Monsieur HEY VAERT en collaboration avec le Père ROSSEL (Econome Général et Missionnaire d’Afrique). Monsieur DONZELLI s’occupait de la boiserie et Monsieur CALTANES des sanitaires. La construction de la chapelle était confiée à un Père de la mission de NGWESHE. La main d’œuvre est constituée par les ouvriers indigènes.

La première partie des constructions achevée en 1936 a permis de déplacer le pensionnat provisoire de KABARE vers Bukavu.

En 1940, c’est en pleine guerre. Il y a coupure avec la métropole et donc arrêt des travaux.

En 1942, ce sont les grands travaux d’extension des bâtiments qui forment le pensionnat.

Le 19 mars 1943 ; les sœurs de la Sainte Famille obtiennent une autorisation de construire le bâtiment le long du chemin d’entrée cuisine, étages A et B, classes primaires et étage C, étage D et salle à manger.

En 1945, c’est Sœur Noëlla TANGHE qui était chargée des constructions en tant qu’économe. Avec elle, la cour intérieure est entourée de ¾ .

La deuxième partie de la cour intérieure, partie jardin, a vu s’élever les classes, l’étage E, la salle de gymnastique, la chapelle et la tour entre 1947 et 1951.

Le dernier bâtiment des classes primaires, l’étage E, les buildings des professeurs datent de la moitié des années 50.

Toutes ces constructions ont été faites sous la direction de l’architecte, Monsieur Georges NEF et des entrepreneurs Vander Auwera, Van DEPUT, Noêlla TANGHE.

« L’Institut de la Sainte Famille, Pensionnat Albert Ier continuait ainsi à se construire.

Sa construction ne s’arrêtera qu’en 1956, soit 20 ans depuis son ouverture arrivant ainsi un très beau bâtiment.

III. PENSIONNAT ALBERT Ier

III.1. Evolution scolaire du Pensionnat Albert Ier de 1936 à 1945.

Cette reproduction est tirée du feuillet distribué à l’inauguration officielle du Pensionnat Albert 1er. Cette inauguration a été bien préparée à partir du 1er octobre 1936 quand l’équipe de Mère IMELDA, Mère Marie – Claire et Mère MATTILDE descendirent à Constermansville pour préparer la rentrée scolaire. Le 16 octobre 1936, l’équipe était renforcée par Mère Marie-Claire et Mère Adrienne.

Les internes arrivent le 15 novembre 1936 et le 16 novembre c’était l’entrée en classe.

Les classes étaient ainsi organisées :

Mademoiselle ANGE COLLI VIGNARELLI : Jardin d’enfants

Mère CLEMENTINE : 1ère et 2ème primaires

Mère MATTILDE : 3ème et 4ème primaires

Mère Marie – Claire : 5ème et 6ème primaires

Au jardin d’enfants, il y avait 7 élèves

1ère primaire : 11 élèves

2ème primaire : 9 élèves

3ème et 4ème primaire : 19 élèves

5ème et 6ème primaire : 5 élèves

Au total, l’effectif est de 51 élèves dont 30 internes en l’année scolaire 1936 – 1937.

L’année scolaire 1938 – 1939 est caractérisée par l’arrivée de Mère DOROTHEE et le début des cours en 1ère et 2ème moyenne ce sont les Mères Dorothée et Maire – Claire qui s’occupèrent alors de l’école moyenne tandis que Sœur Mathilde enseignait alors en 5ème et 6ème primaires.

Notons que le début des cours moyens au pensionnat est déjà un début de l’ouverture de l’école secondaire.

Voici l’équipe de 1939 qui débuté l’école secondaire :

Marie – Jeanne, Alicia, Clémentine, Marie-Claire SERET, Léormardine, Mathilde et assise Dorothée

Le Pensionnat évolue positivement jusqu’à avoir un effectif de 153 élèves.

Avec cette équipe, le Pensionnat a connu un beau développement en construction, en section, en population scolaire et professoral, en esprit chrétien et familial.

En 1943, les garçons de 2ème et 3ème degré partent au Collège notre Dame de la Victoire.

En l’année scolaire 1944 – 1945, l’effectif des élèves du pensionnat est de 215 élèves.

Etant donné que les élèves terminant l’école primaire devraient aller en Belgique pour l’école secondaire et que cela n’était pas possible pour les parents, le besoin de commencer une école secondaire ayant les mêmes humanités qu’en Belgique se fait sentir. L’année 1945 marque le début des humanités au Pensionnat.

III.2. L’école secondaire du Pensionnat Albert Ier.

Elle compte en son début 2 cycles ou degrés. Le degré inférieur constitué de 3 années d’études moyenne du degré inférieur.

Le degré supérieur comptant les Humanités complètes et livrant un diplôme d’études moyennes de degré supérieur. Au degré supérieur et moyen, nous avions les sections suivantes :

Humanités anciennes, division gréco-latine et Humanités modernes, division économique.

Les cours donnés en moyenne pour la section humanités anciennes étaient : Français, Latin, Grec, Religion, Néerlandais, Anglais, Histoire, Géographie, Mathématique, Sciences naturelles, Education physique et Musique ; tandis qu’au degré supérieur, il y avait au programme les cours ci-après :

Education, Religion, Latin, Grec, Français, Néerlandais, Anglais, Histoire, Géographie, Algèbre, Géométrie, Trigonométrie, Algèbre financière, Physique, Chimie, Sciences économiques, Education physique et les travaux féminins.

Aux Humanités modernes : Division économique, il y avait les cours suivants au programme, Français, Néerlandais, Anglais, Allemand, Religion, Dessin, Histoire, Géographie, Mathématique, Sciences naturelles, Science commerciale, Education physique, Musique et Travaux manuels.

Les sections agréées au Pensionnat Albert Ier devaient avoir leur analogue officiellement reconnue en Belgique. C’est Mère Ana Van HOUTTE, représentante légale de l’Association qui avait la direction des études en l’année scolaire 1946. Le personnel qu’elle recrutait venait de la Belgique. Le personnel en fonction dans les écoles moyennes devrait être porteur du diplôme de professeur agrégé de l’enseignement moyen du degré inférieur. Pour l’enseignement moyen du degré supérieur, la loi exigeait d’être en possession du grade de docteur ou de licencié et d’agrégé de l’enseignement moyen du degré supérieur.

En ce qui concerne les sciences commerciales, elles étaient dispensées par les docteurs ou licencié et agrégés de l’enseignement moyen du degré supérieur en sciences commerciales. Certains noms de professeurs de la première génération de ceux qui ont enseigné au Pensionnat à l’époque méritent d’être cités ici. Nous avons en 1948 Père MOSMANS, Mlle GOBET EMILIE, Mme JANSSENS HOE BANK, Mme THIBAUT POCHET, Mlle HALIN HELENE, Mlle GOMMERS Delphine, Mme MOROMONT-LIEGFRIEG, Madame KLINKENBERG ; toute une équipe de religieuses, enseignant au Pensionnat.

IV. SUCCESSION DES DIFFERENTS PREFETS

IV. Mère VERHEYDEN Antoinette (Géneviève), Préfet de 1947 à 1973

Elle est arrivée au Pensionnat Albert Ier en janvier de l’année 1947. Elle était d’abord surveillante, ensuite professeur donnant le cours de latin et de Grec. Nommée Directrice des Etudes au Pensionnat depuis 1947, elle travaillera avec une équipe des religieuses qui a fait marché le pensionnat jusqu’en 1973.

En 1948, l’école est en progression. Cette année marque la création de la 3ème grecque latine (9 élèves) et de la 3ème moderne commerciale (12 élèves). La mord d’un accident d’avion de Mademoiselle Emilie GOBIET, Professeur.

L’année 1950 est caractérisée par le début de la section normale familiale : enseignement moyen appliqué. L’objectif de cette section est la formation de la future mère de famille. Sur le programme, les cours ci-après sont dispensés :

Histoire, Géographie, Mathématique, Français, Néerlandais, Religion, Sciences, Dessin, Technologie, Travaux pratique, Couture, Education physique et Musique.

L’année 1952 est marquée par l’enrichissement du corps professoral, au taux de laïcs.

Nous pouvons citer : Mademoiselle BOEYE DE Marguerite, Mademoiselle NIJS ALICE, Mademoiselle GRANDFILS MICHELINE (Licencié en Education physique) et Mademoiselle PUYLAERT Germaine. Les professeurs avaient un contrat avec la Congrégation et ils travaillaient sous contrôle de l’Inspection.

En 1953, la Révérende Sœur VERHEYDEN organise de plus en plus les sections. L’effectif des élèves augmentent.

Aux Humanités Anciennes, 6 classes sont organisées.

Classes Effectifs

6ème latine 19 élèves

5ème latine 10 élèves

4ème Grecque – latine 14 élèves

3ème Grecque – latine 12 élèves

2ème Grecque – latine 7 élèves

1ère Grecque – latine 7 élèves

Total 70 élèves

Aux Humanités modernes,

6ème moderne 27 élèves

5ème moderne 17 élèves

4ème moderne 22 élèves

3ème moderne 5 élèves

2ème moderne 12 élèves

1ère moderne 3 élèves

Total 86 élèves

A la section familiale, elle est constituée de quatre classes :

1ère familiale 10 élèves

2ème familiale 11 élèves

3ème familiale 5 élèves

4ème familiale 8 élèves

Total 34 élèves en section familiale

L’effectif des élèves s’élève à 190 élèves au total en 1953 – 1954.

En 1954, le nombre du personnel enseignant avait augmenté et le corps enseignant s’était enrichi de Mademoiselle BAUWENS – GOUMET Adeline, Mademoiselle DEJEAN Jeanne, Mademoiselle DEBARP Claire.

En juillet 1954, 16 membres du personnel rentrent en congé en Belgique, conformément à la réglementation sur les voyages. Ceux qui partaient en congé, on peut citer Mademoiselle BULENS, Mademoiselle COLLIGNON, Mademoiselle LAURENT, Madame DAVIN, Madame DYKSTRA, Madame BOEYE, Madame JANSSENS, Mademoiselle DEMAEF, Mademoiselle SCHOTTE, Mademoiselle PIR…

En plus de l’augmentation en nombre des élèves, l’effectif de l’élève est resté de 190 élèves à la fin de l’année scolaire dont 173 élèves internes. Il n’y avait que 17 élèves externes.

Année 1954 – 1955 se caractérise par la reconnaissance de la section flamande comprenant deux années d’étude. Cette section flamande n’évoluera pas à cause du manque d’effectif. La section familiale en cette année scolaire devrait avoir un cours spécial de Mathématique. Le cours a été assuré par Monsieur PAS, Professeur au collège Notre Dame de la Victoire.

1936-1956 : L’institut de la Sainte Famille a 20 ans. L’effectif des élèves est de …… élèves.

Le cachet spécial de cette année est que l’école devient multiraciale. Nous y comptons quelques élèves Mulâtresses à savoir :

Bernadette LE BUSSY en 6ème latine

Lima VAN DEN HAG en 6ème Moderne

LUETA SELLA en 1ère Familiale

Jeanne FABRIZI en 1ère Familiale

Esther HADJI CHRISTOU en 5ème Moderne

Antonia GOOSSENS en 5ème Moderne

Anna VAN DEN PLAS en 4ème Moderne

EDDA SELLA en 3ème Familiale

CARISTIANE HADJICHRISTOU en 3ème Familiale

Hélène AVRAMDES en 3ème Famille

C’est en 1956 que l’école secondaire du Pensionnat Albert Ier accueille la 1ère élève noire. Il s’agit de l’élève ASSUMANI GEORGETTE. Le Pensionnat a connu un grand rayonnement.

1956-1957, ce qui marque cette année, c’est l’évolution dans la section familiale. Désormais, il y a deux sections familiales : la section familiale mixte et la section familiale autonome.

La différence se situe au niveau des cours dispensés : en familiale mixte : Economie domestique et ouvrages manuels. En section familiale autonome : cours ménagers, coupe et confection.

1957-1958, le Pensionnat est constitué au tour religieux du Révérend Père TURNER, de la Révérende Mère SMIS, de la Révérende Mère NAESSENS qui était surveillante avec Madame BROCHIER.

Ils travaillent avec les laïcs sur la supervision de la Révérende Mère VERHEYDEN. L’école était comptée parmi les écoles congréganistes subdivisée pour filles.

Aux Humanité Modernes, 93 élèves. La section familiale comptait 42 élèves. L’effectif de l’école secondaire est de 204 élèves dont 190 internes.

Déjà certaines classes mériteraient d’être dédoublées étant donné l’effectif qui s’élève à plus de 30 élèves par classe.

Cette année porte en son histoire la mort accidentelle de Monsieur Claudie LAURENT, Professeur à Nyawera en février 1958 suite à un accident de voiture.

Cette période avant l’Indépendance du Pensionnat était une période heureuse et rayonnante de la vie du Pensionnat.

Sur le plan spirituel, l’école connait deux mouvements d’action catholiques importants :

Les croisées et les Jécistes.

La formation chrétienne se donnait à toutes les élèves et la préparation à la réception des sacrements était bien organisée.

La formation culturelle comportait beaucoup d’activités à savoir : la bibliothèque pour l’initiation à la lecture, les soirées musicales, les séances de cineforum, les pièces de théâtre et les excursions sans oublier les sports : Natation, basket, volley et tennis.

30 juin 1960 : Fêtes de l’Indépendance. Les familles européennes sont parties. Les élèves sont devenues peu nombreuses. Les Professeurs expatriés aussi rentrent en Belgique.

La communauté des Sœurs de la Sainte Famille se compose de Sœur Marie Suzanne BRUMNEEL, Sœur Mathilde, Sœur Josepha, Sœur Germaine, Sœur Marie-Jeanne, Sœur Noëlla, Sœur Geneviève, Sœur Louise, Sœur Scholastique, Sœur Regina et Sœur Margriet.

L’aide extérieure est importante, les classes s’africanisent ainsi que l’équipe enseignante.

Pour l’organisation de l’enseignement, en 1960-1961 deux cycles ont existé :

L’enseignement de régime africain et l’enseignement de régime métropolitain.

Cette année 1961 est une année difficile. En février 1961, la mort de Patrice Emery LUMUMBA provoque des soulèvements politiques qui obligèrent les Sœur à fuir au collège Notre Dame de la Victoire.

En 1964, le passage de MULELE oblige la communauté à se réfugier dans le sous-sol. En 1967, les effectifs scolaire augmentait progressivement lorsque le mercenaire Jean SCHRAMME vint de nouveau tout troubler. Les écoles restèrent fermées jusqu’en novembre, enseignants et élèves s’étaient réfugiés loin de Bukavu. L’école avait été sauvagement pillée et aussi l’école avait perdu les portes, les fenêtres, le toit, les matelas par les mercenaires KATANGAIS, qui occupaient le pensionnat.

Deux sœurs étaient restées cachées dans la cave, ensuite elles prirent fuite. Marie Joseph NDUHIRAYE et Sœur Louise, les consœurs européennes étaient parties. Le Gouverneur Léon ENGULU aida à la reconstruction du Pensionnat. La rentrée scolaire eu lieu le 05/01/1968.

En 1969-1970, les choses redeviennent normales. Une décision du gouvernement interdit aux missionnaires des écoles de recourir uniquement aux professeurs européens et en réalité, il y avait carence d’enseignants après les troubles.

Pour la toute première fois, au pensionnat les sœurs font recours aux professeurs sous – qualifiés, les cinq premiers professeurs mais engagés au pensionnat de 1969 à 1971 sont : Mademoiselle KURARA, PP6, Monsieur NGARAMBE, diplômé humanités gréco-latine, Monsieur KAZIGE PP6N, Monsieur NAMWEZI PP6N, Mademoiselle BRUVUNANGIZA Agathe, 1ère candidature en sciences pédagogiques.

L’effectif total de l’école est de 322 élèves en 1971. C’est Sœur ROOSE Godelieve qui organise le Pensionnat. L’effectif des élèves arrive à 346 élèves.

En 1972 est l’année où la mesure de la zaïrianisation est décrétée par l’ordonnance présidentielle n°74-152 portant sur les biens abandonnés et les biens acquis à l’Etat par l’effet de la loi. La mesure toucha toutes les écoles conventionnées du pays sauf celles gérées par les Pères Jésuites.

Dès lors, plusieurs changements interviennent à l’Institut de la Sainte Famille. Nous pouvons citer :

Le changement de nom. L’école s’appellera désormais LYCEE WIMA, selon Sœur Henriette DOYEN, c’est Monseigneur ALOYS MULINDWA qui a suggéré ce nom, qui signifie « Un LYCEE DEBOUT ». C’était dans le vent de l’authenticité où il fallait mettre fin aux noms étrangers.

Cette période de zaïrianisation a été pénible pour les sœurs. Pour éviter une totale et définitive appropriation de nos œuvres par l’Etat, la Congrégation a cédé nos trois écoles à l’Archidiocèse ne se réservant que la maison de KABARE et celles de SENTIER KASAI à BAGIRA.

La remise – reprise fût faite avec le Père De DEUKELAERE et l’Abbé CIHUMA (Directeur de l’Enseignement Catholique), Sœur Mathilde, Sœur Germaine, Sœur Geneviève et Sœur Louise habitent la maison Morimont car elles avaient quitté le Lycée en juillet 1973. Beaucoup de gens avaient regretté tout cet esprit de famille vécu au pensionnat qui devrait s’effondrait. C’était sous le supériorat de la Révérende Mère Mathilde LAMBERIGTS.

1974, Sœur Geneviève assure encore la direction du LYCEE WIMA avec une sœur de la Compagnie de Marie et une AFI jusqu’en février 1974 où sans avertissement, elle fut publiquement démise de sa fonction de préfet au cours d’un rassemblement matinal et elle a été remplacée par Sœur NTAMUNYERE des Filles de Marie. C’était la fin de la présence des Sœurs de la Sainte Famille au LYCEE WIMA, dans la souffrance et la dignité. Sœur Clara partit à Kinshasa pour un engagement précieux à l’ISP/GOMBE.

Sœur Henriette DOYEN s’engage dans les œuvres sociales du diocèse, Sœur Germaine devient professeur de dactylo à l’ISR(ISDR) pour rentrer en Belgique en 1975 avec Sœur Mathilde. Sœur Geneviève devint professeur à l’Institut KITUMAINI.

VI.2. Le LYCEE WIMA sous sœur Louise NTAMUNYERE (1973-1975)

Dans ce vent de la zaïrianisation, les autorités politico-administratives de notre pays, le zaïre, voulaient placer à la tête des institutions des responsables laïcs et autochtones. Les laïcs engagés au LYCEE WIMA n’avaient pas le diplôme voulu ni le profil d’un responsable. En attendant d’avoir un laïc à la tête du LYCEE WIMA, l’Archevêque Monseigneur MULINDWA nomma la Sœur Louise NTAMUNYERE de la Congrégation diocésaine des Filles de Marie, Reine des Apôtres comme Préfet au LYCEE WIMA. Cette dernière avait déjà dirigé « l’Institut Notre Dame de la paix » (LYCEE KATANA) de 1960 à 1968 avant de faire ses études de psycho-pédagogie à Kisangani.

Que faut-il noter à son actif ?

  1. L’accroissement de nombre de classes

Les sœurs de la Sainte Famille ont laissé 22 classes dont 3 premières années. Sœur Louise NTAMUNYERE crée une nouvelle classe de 1ère (A, B, C, D). Le nombre de classe passe de 22 à 23.

  1. Gestion des biens et des ressources

Elle maintient à la suite des Religieuses de la Sainte Famille une gestion saine et transparente dans l’honnêteté.

Sœur Louise NTAMUNYERE a pu obtenir à la fin de l’année scolaire 1973-1974 un prix de la mission Belge de Coopération et le Centre Culturel Français pour féliciter les meilleures élèves.

Elle a collaboré avec Mademoiselle De SCHEPPER Monique qui connaissait un peu la maison et son esprit.

Elle n’assura sa fonction de Préfet que pendant 2 années scolaires car en 1975, elle est tombée malade et elle a été acheminée à Kinshasa pour les soins médicaux.

A son retour, elle a travaillé à la Coordination Régionale des Ecoles Conventionnées Catholiques et elle est morte à Kinshasa au cours d’une mission de service plus tard en 1985.

IV.3. Le LYCEE WIMA sous le citoyen MASUMBUKO MWENE NDEVU (1975-1976)

C’est le premier à inaugurer la lignée de préfets laïcs. Son passage au LYCEE WIMA a été de très courte durée. Il était licencié en sciences de l’Education de l’Université de Kisangani. Il a été nommé Préfet en remplacement de la Sœur Louise NTAMUNYERE devenue malade. Nous n’avons pas eu le temps de voir ses réalisations car déjà en 1976, le Commissaire de Région ordonne que toutes les écoles des filles soient désormais dirigées par des femmes. Le Citoyen MASUMBUKO était obligé de céder la place à la Citoyenne SHABURWA BIZIMANA.

IV.4. Le LYCEE WIMA sous la Citoyenne Annette SHABURWA BIZIMANA (1976-1977)

C’est une ancienne élève du LYCEE WIMA (Pensionnat) qui quitte le pensionnat pendant les événements de Schramme pour continuer ses études à Rutshuru en 1972, ensuite elle a fait l’ISAM/KINSHASA. Elle est revenue au LYCEE WIMA comme professeur de Mécanisation, Dessin technique, Exercices techniques, couture artisanale. Ensuite, elle s’est vue hissée au poste de Préfet sans s’y attendre. Elle travaillait en collaboration avec la citoyenne GITANGWA KOTSHI KAGE comme proviseur et la Sœur MORACHO Marie comme conseillère pédagogique. Dans l’équipe professorale, nous retrouvons encore quelques personnes expatriées à savoir :

  • Mademoiselle VAN DE PERRE LUTGARD, Professeur des cours pratiques,
  • Mademoiselle WINGELINCK CHRISTIANE, Professeur de français et philosophie,
  • Mademoiselle SCHOOFS CATHERINE, Professeur de français,
  • Mademoiselle Anne, Professeur en Coupe-Couture,
  • Mademoiselle SUZANE BYRNE, Professeur d’anglais.

En cette année scolaire 1976-1977, la section CSP (Cycle de Spécialisation Professionnelle) est guidée par Mademoiselle Monique COSSTERMANS. Comme Responsable du CSP, Mademoiselle Monique s’est donnée corps et âme pour élever le niveau des élèves du CSP et leur fournir le matériel nécessaire.

Elle était aidée par les professeurs suivants au CSP :

  • Sœur Justa Garces DE LOS, Professeur de comptabilité, Dactylo, Cuisine, Aménagement.
  • Madame REYNAERT Christine, Professeur de Bricolage et cours pratique.
  • Sœur Julienne GINDRE.

A l’équipe, le LYCEE WIMA avec 23 professeurs diplômés en pédagogie et 6 diplômés en littéraire.

Les stagiaires de l’ISP/BUKAVU aidaient à renforcer le niveau des élèves. Il s’agissait des stagiaires : MUSENGI, MATABU, ALBATI, LUKENGI, RUZIGAMANZI et SEMAHONE.

Quelques réalisations de la citoyenne SHABURWA BIZIMANA

Organisation des activités parascolaires et culturelles à savoir : tombolas, cinéma, excursions et même football féminin.

Point d’ombre de l’année 1976-1977

Le LYCEE WIMA a perdu plus de la moitié de ses biens : baignoires, matelas, literie, assiettes, manuels scolaires se retrouvent en vente à la cité. Le bâtiment est vieux de 40 ans. L’arrachement des lavabos, baignoires, miroirs contribua beaucoup à la destruction de l’infrastructure scolaire du LYCEE WIMA.

IV.5. Le Lycée Wima sous Mademoiselle MONIQUE COSTERMANS (1977-1980)

Mademoiselle MONIQUE COSTERMANS est une AFI (Auxiliaires, Féminines Internationales) belge, donc laïque engagée. Elle est arrivée au LYCEE WIMA en 1976-1977 comme professeur en section coupe et couture et responsable de la section CSP. Elle a redonné au LYCEE WIMA sa vitalité de l’époque des sœurs de la Sainte Famille.

En l’année scolaire 1977-1978, elle obtient l’agrément de la section CSP (Cours de Spécialisation Professionnelle). Au LYCEE WIMA, le CSP comprenait deux options : Gestionnaire et Economat.

Le certificat du CSP est reconnu en 1980-1981 comme équivalent au niveau A2 donc équivalent au diplôme d’Etat des Humanités. Le CSP comptait 4 classes (1ère et 2ème CSP/A ; 1ère et 2èmeCSP/B.

Mademoiselle MONIQUE a beaucoup travaillé pour l’enrichissement de la bibliothèque en manuels scolaires, livres de lecture et matériels didactiques en adressant plusieurs demandes aux associations et bienfaiteurs européens. Elle est partie en Europe définitivement en 1980. Monsieur MITIMA MPANANO avait été préparé pour la relève.

IV.6. Le Lycée Wima sous le Citoyen MITIMA MPANANO (1980-1983)

Monsieur MITIMA MPANANO est le deuxième laïc après Monsieur MASUMBUKO MWENE NDEVU a été nommé à la tête du LYCEE WIMA comme Préfet. Licencié en Géographie, il arrive en 1977 au LYCEE WIMA comme Professeur. Il est l’initiateur de la revue « MURMURES ». Il devient conseiller pédagogique de l’école, ensuite, il est envoyé pour un stage de gestion en Belgique, à son retour de Belgique, il est nommé Préfet du LYCEE WIMA en remplacement de Mademoiselle Monique Costermans dont il continue l’esprit de discipline, de famille et de travail selon la devise même du LYCEE WIMA. Il se caractérise par la rigueur et à l’application stricte des textes légaux. Il refuse les recommandations et les injonctions des autorités en places en faveur des élèves en situation irrégulières. Il travaillait avec Principe et il a aussi réorganise l’école et l’internat. Son organisation était tellement bonne que le Lycée Wima est devenu une pépinière de chefs d’Etablissements.

Dans son plan d’action, il a beaucoup travaillé à la restructuration de la bibliothèque par l’élaboration du catalogue, de l’inventaire et l’acquisition des manuels de la part de la Coopération Belgo-Zaïroise.

Avec son équipe, le LYCEE WIMA est l’une des rares écoles qui utilisaient les méthodes vivantes en cours de langue avec un appui audio-visuel.

Il travaille en collaboration avec Monsieur CIMANUKA MURHULA comme Proviseur et Monsieur BARHALENGEHWA NYALUHAZE comme conseiller pédagogique en 1981. En 1982, ses collaborateurs MAKELELE KASHIMBA et TUBIBU ALI-MANGA. Ces derniers collaborateurs sont NAMASHUNJU KALOLO et MATEGA IMANI.

Sur le plan culturel, la troupe de théâtre du LYCEE a pu être réorganisée et ils ont joué successivement les pièces de théâtre « LA DECISION » de Cheik NDAO en 1981 et préparé la relève de Mademoiselle LUTGARK et Mademoiselle Monique de SCKEPPER. Pour pallier au manque d’encadrement de la section pédagogique, il a recouru aux professeurs de l’ISP. Il a connu le départ des expatriés en plus de deux demoiselles dont il fallait préparer la relève comme Monsieur Jean-Marie GOFFART, Sœur Justa Garcés DE LOS FAYOS, et Sœur Gemma MIRO.

Il devrait dès lors se débrouiller avec un personnel totalement laïc et national.

L’année 1981-1982

a été totalement perturbée par la grève d’octobre 1981 et de février – mars 1982. Depuis lors, le gouvernement congolais néglige le sort de l’enseignement. Le salaire de l’enseignant devient misérable et presque inexistant. Les syndicalistes incitent à la grève et le gouvernement reste sourd. Cela nous mènera dans un cycle de la dévaluation de la qualité de l’enseignement et de la diminution des nombres des diplômes d’État.

Monsieur MITIMA MPANANO a fait 3 ans seulement à la tête du LYCEE WIMA. Il n’a pas été apprécié par les autorités locales à cause de son refus obstiné du laisser-faire et du faire-aller. Aujourd’hui, il évolue dans une ONG de la place (PAIDEK). Au LYCEE WIMA, il fut remplacé par Monsieur MAHESHE GAUDENS.

Les effectifs scolaires du LYCEE WIMA, ont beaucoup évolué en 10 ans, soit de 1973 à 1983 tel que le tableau ci-après le montre :

Années scolaires --------Effectifs d’élèves-------- Nombre des classes

1973-1974 --------------------------649------------------------------ 22

1974-1975 --------------------------720 ------------------------------23

1975-1976 --------------------------733 ------------------------------23

1976-1977 --------------------------774 ------------------------------23

1977-1978 --------------------------813 ------------------------------27

1978-1979 --------------------------808 ------------------------------27

1979-1980 --------------------------784 ------------------------------27

1980-1981 --------------------------792 ------------------------------27

1981-1982 --------------------------781 ------------------------------27

1982-1983 --------------------------812 ------------------------------27

Ce tableau montre une évolution positive du nombre des classes et des effectifs des élèves congolaises en cette période de 10 ans après le départ des sœurs de la Sainte Famille.

IV.7. Le LYCEE WIMA à l’époque du Préfet Gaudens MAHESHE BIZIMANA (1983-2000)

Qui est cet homme qui a dirigé une école des filles pendant 17 ans ?

MAHESHE Gaudens est né à Walungu en 1952, après ses études primaires à Walungu même, il a fait ses études secondaires au Groupe scolaire WEZA (NYANGEZI) et ensuite on le retrouve à l’ISP-KISANGANI pour le cycle de Graduat en Français et à l’ISP-BUKAVU pour la licence.

Professeur et Proviseur à l’ITFM, il a été Préfet à l’Institut KITUMAINI avant d’être nommé par la Coordination des Ecoles Conventionnées Catholiques à la tête du LYCEE WIMA.

Il avait un charisme de diriger, d’instaurer la discipline et d’organiser son personnel. Il a connu des années difficiles à cause de la désorganisation de notre pays. L’État ne donnait plus de subside aux écoles et c’est de l’insécurité.

Une période dominée par LE PAYEMENT DE LA PRIME par les PARENTS.

Il a donné un cachet spécial au LYCEE WIMA grâce à son système de l’Instauration de la carte de conduite dès la première année de sa direction à la tête du LYCEE WIMA et d’appliquer la règle d’ordre intérieure de l’école à cette carte de conduite.

Nous lui devons beaucoup aussi pour la création des nouvelles classes et des nouvelles sections. En section technique, il scinde la classe de recrutement en deux (T3A et T3B). De même, en réponse aux nombreuses demandes pour la section technique, il crée les classes 3ème et 4ème commerciale A et B.

L’année 1996-1997, c’était l’année de la guerre de libération. L’élève KAUMA était interne au LYCEE WIMA. Elle a connu la mort pendant cette guerre. Les autres internes avaient pris un destination inconnue.

En 1990-1991, année blanche. C’est en l’année scolaire 1996-1997 que le Préfet MAHESHE remplace le CSP par la section scientifique, option Biochimie à la demande des parents. Les élèves du LYCEE WIMA sont préparées par cette section à aller à l’UCB (Université Catholique de Bukavu) ou à d’autres universités de la place pour la faculté de Médecine ou pour d’autres facultés de leur choix. En cette année, le LYCEE WIMA reçoit l’autorisation de fonctionner avec 33 classes. La section Biochimie est en progression jusqu’en 5ème et il fallait ajouter au Cycle d’Orientation une classe de 2ème. Pour libérer un local qui peut fonctionner comme classe et en vue de sécuriser les machines à écrire, la salle de dactylo est transférée dans la cave, où elle se trouve encore de nos jours.

En cette même année, Monsieur le Gouverneur de Province a choisi le LYCEE WIMA pour les travaux de la Conférence Principale. A l’issu de ces travaux, il avait laissé au LYCEE WIMA un congélateur, 30 matelas, 120 couvertures, 120 paires de draps, 150 assiettes, 12 sceaux, 4 fûts et 7 cruches.

L’Année Scolaire 1998-1999, le LYCEE WIMA a 74 agents mécanisés par l’Etat. Parmi, les sœurs de la Sainte qui y travaillent, il y a encore Sœur SHAKANYA NGANISA Antoinette comme Professeur de religion, elle remplaçait la Sœur KAZINGUFU NAMAVU. En cette année, l’Ecole Primaire a offert à l’école secondaire 70 PUPITRES. CARITAS aussi a offert à l’école secondaire les Equerres, les compas et les mètres-cannes.

En cette année, il n’y a pas d’internat pas manque de sécurité. Cette année le 05 janvier 1999 pour être clôturé le 18 septembre 1999 avec beaucoup d’heures supplémentaires. L’année est marquée par l’ouverture de la 6ème Biochimie.

L’année scolaire 1999-2000

Nous sommes arrivé à une période où le Lycée Wima est confondu à n’importe quelle école, la discipline a fortement diminué, la moralité des élèves et on constate une forte baisse du niveau de l’école, les résultats à l’examen d’Etat peuvent être néants dans certaines sections. Le bâtiment et l’infrastructure n’en parlons pas. La Coordination des Ecoles Conventionnées nomme le Préfet MAHESHE à l’Institut NYATENDE, dès là, il évoluera dans les ONG et la politique pour devenir aujourd’hui Président de la Commission Electorale Indépendante. Un personnage très utile pour ce moment crucial que traverse notre pays.

Monsieur MASHEKA NDERO Léonard avait été nommé Préfet à l’intérim en remplacement du Préfet MAHESHE Gaudens. Cet intérim n’a pris que quelques mois en attendant que le Diocèse et la Coordination trouve solution.

Nos Evêques ont toujours eu le soucis de la formation de la jeune fille et leur souhait était le retour des Sœurs de la Sainte Famille. Puisque les sœurs de la Sainte Famille n’étaient pas prêtes en personne pour le retour au Lycée Wima, Monseigneur KATALIKO demandera ce service aux filles de Marie Reine des Apôtres.

IV. Le Lycée Wima sous la Sœur Joséphine ZIHALIRWA BARHALENGEHWA

Elle est ancienne du LYCEE WIMA où elle avait fait ses études secondaires. Elle est religieuse de la Congrégation des Filles de Marie Reine des Apôtres. Elle a eu son diplôme de licence en Psychologie et sciences de l’Education en l’année académique 1999-2000. Elle est nommée Préfet au LYCEE WIMA pour l’année 2001-2002.

Elle travaille en collaboration avec Monsieur KUSINZA KULIMUSHI comme Proviseur du Cycle d’Orientation.

Ce dernier a travaillé au LYCEE WIMA depuis plusieurs années. Il a été décommionné pour une attitude non appréciée par la Coordination.

3) A suivre…

LA SAINTE FAMILLE AU CONGO, en 1932
LA SAINTE FAMILLE AU CONGO, en 1932
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